Introduction :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, on aimerait souligner pour vous la réalité actuelle dans l’administration publique qui continue à être caractérisée de bureaucrate :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, on aimerait souligner pour vous la réalité actuelle dans l’administration publique qui continue à être caractérisée de bureaucrate :
On parle d’absence d’action stratégique, du
gaspillage de gestion de ressources publiques; de corruptions et d’absence de conception
raisonnable des endroits d’étude.
En plus le coût des services fournis qui n’arrêtent pas de dépasser l’allocation ou le revenu que le citoyen reçoit, car les services sont trop coûteux et qualité parfois basse.
En plus le coût des services fournis qui n’arrêtent pas de dépasser l’allocation ou le revenu que le citoyen reçoit, car les services sont trop coûteux et qualité parfois basse.
On
se demande comment avec l’utilisation de la CPA le secteur public pourrait-elle
parvenir à mieux répondre à son objectif : améliorer continuellement la
qualité des services fournis à un prix concurrentiel? En effet, c’est quoi un
service? Un service peut-être défini comme «un acte, en rendement ou une
prestation qu’une partie peut offrir à une autre qui est essentiellement
intangible et n’engendre pas un transfert de propriété. Un service peut-être
lié à un produit».
En quoi la CPA pourrait-être utile?
De nos jours, la concurrence devient féroce. Ainsi donc, une entreprise de service pour se prospérer doit se démarquer de son secteur à travers plusieurs facteurs de succès. Dans ce cas, la standardisation et la simplification de processus administratifs des services peuvent constituer un des mécanismes les plus puissants de transparence et de confrontation de la corruption. La méthode CPA peut participer dans ce changement en analysant chaque partie du gouvernement local et en combinant le pouvoir de la planification appropriée et la gestion des ressources nécessaires. Kaplan (1994) a parlé de son utilisation dans le secteur du service par des compagnies logistiques, les banques et les hôpitaux. Certains ont démontré les bénéfices de l’implantation de cette méthode (King; 1995) pour terminer avec Evans et Bellamy (1995) qui argumentent sur la nécessité de développer cette nouvelle méthode pour calculer les coûts des services du secteur public pour une meilleure gestion, bien que des méthodes traditionnelles soient toujours dans l’utilisation. La CPA est une méthode de coût basée sur toutes les activités et les fonctions qui participent à une entreprise. En d’autres termes, la CPA est une méthode qui fournit des renseignements sur les coûts en vue de la prise de décisions stratégiques. Elle permet d’assigner tous les frais généraux (ceux qui ne peuvent pas être repartis directement aux produits) aux activités qui ont lieu dans une organisation et ensuite ces activités avec l’aide d’inducteurs d’activité sont assignées aux services de produits publics. Le résultat doit avoir des informations complètes sur le coût de produits. (Kirche, 2002). Les activités sont catégorisées en unités, en lots et en ordre des activités liées. La CPA est complémentaire à méthode traditionnelle d’établissement de coûts de revient.
Je trouve que votre sujet est très pertinent et intéressant. Effectivement, nous associons souvent la CPA aux entreprises manufacturières, et très peu aux services publics. Pourtant, vous avez démontré que la CPA peut être très utile dans ce secteur pour prendre des décisions stratégiques.
RépondreEffacerÀ mon avis, ce qui est surtout intéressant avec la CPA, c'est de connaître le coût des activités. Bien sûr, elle peut être utile dans la tarification puisqu'elle permet d'obtenir un coût de revient plus précis, mais il s'agit surtout d'un outil de gestion des coûts. Il y a donc une certaine optimisation qui résulte de l'utilisation de la CPA.
En affirmant que certaines études ont abordé son utilisation dans les hôpitaux, je me demande si le Québec a utilisé la CPA dans sa spécialisation des différents hôpitaux, au début des années 2000. En effet, pendant longtemps, il y avait des accouchements et des soins pédiatriques dans quelques hôpitaux de la région de Québec. De nos jours, la grande majorité de ces services sont centralisés au CHUL (Centre Mère-Enfant). Peut-être qu'en utilisant la CPA pour calculer le coût des activités et des produits, les gestionnaires se sont rendus compte qu'il était possible d'optimiser les ressources et de les centraliser au même endroit (moins d'équipement à acheter, meilleure efficacité du personnel, etc.)
Qu'en savons-nous sur la CPA dans les hôpitaux québécois?
La CPA comme d'autres outils de gestion des coûts est une méthode d'évaluation utilisée dans des entreprises dans le but d' améliorer l'efficacité, l'efficience et l'économie. Donc, dans le cas des hôpitaux québécois, des recherches ont montré que les établissements sont des entités distinctes, gérées indépendamment les uns des autres. Une enquête peut-être faite pour vérifier les difficultés des hôpitaux québécois pour contrôler les coûts par type d'employé, par type de service, etc.La méthode CPA, bien que représentant un très gros coût de départ, serait nécessaire afin de permettre aux gestionnaires de mieux calculer le coût des activités et des produits. Un autre point important serait: comment l'implantation de la CPA permettrait aux gestionnaires à intégrer ou faire un lien entre la rémunération des médecins et la performance de l'établissement dans lequel ils oeuvrent?
RépondreEffacerPour comprendre également, l'utilisation de la CPA dans les hôpitaux québécois. Selon nous, il est essentiel de savoir si les hôpitaux à Québec sont des OBNL ou des compagnies? En regardant sur le site du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS), la mission nous permet de les rapprocher au type OBNL: < Le Ministère à pour mission de maintenir, d'améliorer et de restaurer la santé et le bien-être des Québécoises et des Québécois en rendant accessible un ensemble de services de santé et de services sociaux, intégrés et de qualité, contribuant ainsi au développement social et économique du Québec. La mission est donc très claire et est orientée en priorité sur les services offerts. Toutefois On se demande, avec l'implantation de la méthode de CPA dans les hôpitaux Québécois; est-ce-que le Ministère ne devrait-il pas modifier sa mission, pour y intégrer un aspect d'efficacité et d'efficience dans l'utilisation des ressources? Car selon cette formulation actuelle, on peut penser que le bien-être économique de la province serait une conséquence de services de qualité, et non une préoccupation directe dans les activités de l'organisation. Ce qui montre également que le rôle des comptable est de plus en plus incontournable de nos jours, car c'est à nous de faire comprendre aux gestionnaires l'importance d'une méthode d'évaluation par rapport à d'autres. Selon nous, on peut anticiper pour dire que la méthode CPA serait convenable pour les hôpitaux québécois et ceci peu importe qu'ils soit OBNL ou Compagnie, surtout à cause des opérations complexes et le contrôle des coûts par services dans les hôpitaux.
En plus, je voudrais ajouter la méthode de Tableau de bord qui a été développé , à l'origine, pour les entreprises privées afin de pallier aux manques de la comptabilité financière.
RépondreEffacerJe me demandais, lorsqu’il s’agit d’un service comme les soins de santé, est-il vraiment utile de connaitre les coûts avec la méthode de la CPA? À quel point est-ce que j’ai besoin de savoir le coût d’une opération à cœur ouvert ou d’un changement de bandage avec tous les frais d’administration que cela implique? Je vais quand même avoir besoin des infirmières et des administrateurs que je procure l’un ou l’autre. Il ne s’agit pas d’un environnement de pleine concurrence et donc je n’ai pas le besoin d’avoir le coût détaillé de chaque traitement. Serait-il mieux dans ce cas de faire un coût de revient par département?
RépondreEffacerIl faut bien séparer les services publics des entreprises de services, puisqu’ils n’ont pas le même objectif au final. Je crois qu’il serait intéressant que vous développez distinctement les deux sujets dans vos billets pour que l’on soit en mesure de comprendre l’intérêt de chaque partie à calculer les coûts d’une certaine manière, par exemple dans le but d’offrir plus de service au patient ou de meilleur service au patient pour un hôpital et de remporter un appel d’offre avec la meilleur marge de profit pour un entreprise qui offre un service d’entretien informatique par exemple.
Bonjour,
RépondreEffacerLe secteur de la santé est un des secteurs les plus importants dans les services publics et c'est normal que l'intérêt est davantage élevé. Actuellement, nous préparons un billet qui va traiter le sujet plus en détails.
Le financement du secteur de la santé et des services sociaux est un défi que plusieurs gouvernements relèvent.
"À quel point est-ce que j’ai besoin de savoir le coût d’une opération à cœur ouvert ou d’un changement de bandage avec tous les frais d’administration que cela implique? Je vais quand même avoir besoin des infirmières et des administrateurs que je procure l’un ou l’autre. Il ne s’agit pas d’un environnement de pleine concurrence et donc je n’ai pas le besoin d’avoir le coût détaillé de chaque traitement." - la réponse à vos questions est "oui". Oui, on a besoin de connaître les coûts en moindres détails. Le dernier rapport sur le sujet analyse en détails le financement axé sur les patients. Ce dernier a été proposé par le ministre Raymond Bachand lors du discours du budget le 20 mars 2012 et maintenant est encore proposé dans le budget 2014-2015. Si on reprend votre exemple du coût d'une opération à cœur ouvert, on aura besoin de connaître non seulement les coûts liés à l’opération même, mais aussi tous les autres coûts qui ont été engagés en lien avec cette dernière. Par exemple, nombre de doses de médicament en pharmacie, nombres d’analyses en laboratoire, nombre de minutes de consultation, etc. Et pour faire les choses encore plus complexes, toutes ces données appartiennent aux établissements différents qui ont des systèmes d’information différents qui ne sont pas liés l’un à autre. Et encore plus, la réglementation en cours interdit l’utilisation de ces différentes données. Je vous suggère fortement de lire le rapport et les recommandations à :
http://www.santefinancementactivite.gouv.qc.ca/travaux/rapports-et-recommandations/
Un billet intéressant sur notre forum est « Quelles sont les exigences gouvernementale à respecter? » qui traite plus en détails la Politique de financement des services publics. Les biens et services sont classés selon la source de financement, soit publics, mixtes ou privés. En particulier le secteur de la santé et des services sociaux est classé comme mixte. Cela veut dire qu’un pourcentage du financement devrait provenir des impôts et taxes et un autre de la tarification (selon les bénéfices estimés pour le bénéficiaire particulier et la population en entier). Pour reprendre votre exemple de l’opération du cœur – quel devrait être le pourcentage de financement? Vous comprenez que ce ne sont pas des réponses faciles à donner et qu’il y a plusieurs facteurs qui influencent la décision. Mais une chose certaine, pour mieux répondre à cette question, oui, on a besoin de connaître les coûts et on a besoin de les connaître en détails. La méthode de coût de revient traditionnel n’est pas en mesure de fournir les détails susmentionnés (nombre de minutes, de doses, de consultations, etc). C’est la méthode de la CPA qui en est capable, voilà pourquoi on est convaincu dans son utilité pour le secteur public.