jeudi 13 février 2014

Problématique du coût de revient traditionnel

 Avec le coût de revient traditionnel, les frais indirects de fabrication sont imputés aux produits en fonction d’une ou de plusieurs bases de répartition communes à ces produits, les bases les plus courantes sont les heures machines et de main-d’œuvre directe. Les produits consomment les ressources de fabrications indirectes, et ces ressources leur sont imputées le plus souvent selon un taux unique d’imputation prédéterminé. Cette méthode a été élaborée à une époque où la majorité des coûts de fabrication étaient des coûts directs. Seule une faible proportion du coût total du produit était alors répartie selon un taux unique d’imputation prédéterminée et le résultat obtenu était acceptable. Le coût de revient du produit était utile à la prise de décision, répondait et répond encore aux exigences de la comptabilité financière, ce qui permettrait de préparer des états financiers à vocation générale. Le coût de revient traditionnel ne convient plus à un grand nombre d’entreprises en matière de prise de décision. La structure des coûts a changé en ce que la proportion des coûts indirects (les coûts de fabrication et hors fabrication) prend de plus en plus d’importance. La CPA permettra de prendre des décisions (stratégiques ou autres) plus éclairées, et donc de mieux comprendre le comportement des coûts indirects et de les attribuer aux produits ou services de façon plus adéquate. Par conséquent, il sera plus facile de déterminer la valeur des produits et des clients. Contrairement au coût traditionnel, qui peut se révéler encore utile à la préparation des états financiers à vocation générale, la CPA ne cherchera pas à répondre aux exigences de la comptabilité financière, mais se distingue du coût de revient traditionnel de diverses manières :

Avec la CPA :
    1-    Les coûts hors fabrications et les coûts de fabrication peuvent être attribués aux produits;
    2-    Certains coûts de fabrication peuvent être exclus des coûts incorporables;
    3-    Les activités peuvent être regroupées dans plusieurs centres de regroupement des activités auxquelles on rattache les coûts. Les coûts des centres de regroupement sont attribués à des produits et à d’autres objets de coûts à l’aide d’une mesure d’activité qui leur est propre;
    4-    Les bases de répartition différente souvent de celles employées dans le coût de revient traditionnel.


3 commentaires:

  1. Je suis d’accord avec vous que le système de coût de revient traditionnel répond de moins en moins aux entreprises lors de la détermination des coûts de leurs produits. L’imputation selon un taux commun peut en effet entraîner une mauvaise représentation de la réalité des activités de l’entreprise. Je crois qu’il est cependant intéressant de mentionner que l’avantage de la CPA comparativement à d’autres méthodes est qu’elle permet en fait de déterminer le coût d’un produit ou d’un service mais grâce à sa détermination du coût des activités. On trouve ainsi tous les coûts qui sont attribuables à une activité et on les impute selon un inducteur de coût. Cela permet entre autres à l’organisation de déterminer la valeur de ses processus ou activités. En connaissant ces coûts, elle peut ainsi décider de réduire ou d’abandonner des actions sans valeur ajoutée et de conserver ou améliorer celles qui ont une valeur ajoutée. Une des grandes forces de la méthode repose donc sur les activités et leur connaissance de coûts. On pourrait se demander effectivement si la CPA est meilleure que le coût de revient traditionnel dans tous les secteurs? Si non, quels sont les secteurs où l’utilisation de la comptabilité par activité serait plus pertinente? Et, est-ce qu’il y a d’autres méthodes qui peuvent répondre à d’autres besoins stratégiques?

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  2. Merci pour le commentaire, selon la théorie de la contingence, on a appris qu'il n'y a pas de solution toute faite. Dans notre article, on a fait mention que la CPA est complémentaire à la méthode du coût de revient traditionnel et en plus, j'ai mis un lien qui explique dans quels cas qu'on devrait éviter d'utiliser la CPA. De nos jours, il existe beaucoup de thèses qui montrent que la CPA à ses limites et d'autres études ont démontrées également, qu' on pourrait y avoir de meilleurs résultats soit en utilisant la CPA combinée avec ou la CPA seule. Normalement, on a vu en comptabilité management avancée les différentes méthodes et la CPA était une d'entre elles. Historiquement, on a vu que la CPA a été faite pour les industries et après un certain temps, on l'a essayé dans d'autres secteurs. Mais, la CPA est toujours pertinente dans un secteur où s'avère difficile la détermination du coût d'un produit. Selon nous oui, il y a d'autres méthodes qui peuvent répondre à d'autres besoins stratégiques comme le Life cycle costing et le target costing. Je vous invite à regarder les liens pour de plus amples informations sur les cas où on devrait éviter la CPA. Merci!

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  3. Je suis d'autant plus en accord avec le fait que les systèmes de coûts de revient peuvent sembler problématiques lorsqu'on considère l'évolution de plusieurs facteurs contextuels. Je crois par conséquent que la modernité des coûts, liés à l’évolution technologique constante a un impact considérable sur la méthode utilisée. Comme Gabrielle le mentionne, la CPA comporte plusieurs avantages favorisant la prise de décision. Je prendrais ainsi la chance d’intégrer ici le concept de modernité des coûts, qui arrime clairement avec évolution et intégration dans les méthodes de calculs de coût de revient.
    Au début du 21e siècle, Kaličanin et Kneževic 2005 , considèrent l’ère moderne comme un facteur influençant l’implantation de système de gestion des coûts comme la CPA. Ils expliquent que la CPA créer un avantage concurrentiel qui assure la pérennité d’une organisation dans un contexte concurrentiel incluant les coûts technologiques qui évoluent sans cesse. L’influence des coûts modernes est aussi un facteur étudié par Kirche et Srivastava (2005), Kaplan et Anderson (2003), ainsi que Taylor et Francis (2008). Ils considèrent la CPA à travers des méthodes de gestion des coûts moins « traditionnelles » qui celles-ci, ne s'allient pas à l’évolution technologique d’aujourd’hui et à la demande plus spécifique actuelle. Même si la CPA est une méthode de coût de revient exprimée plus actuelle, plusieurs méthodes de coûts de revient ont fait leur preuves et il semble selon moi, évident que sans évolution et sans ajustements. Ainsi, je suis d’accord pour dire qu’il faut aller au delà des pratiques traditionnelles, intégrer les facteurs contingents qui évoluent sans cesse, mais de remettre en question certaines méthodes dans leur ensemble semble selon moi un peu pessimiste.

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