jeudi 13 février 2014

Avantages d'utiliser un bon système de coût de revient


Depuis la parution de la politique de tarification du ministère des Finances, de plus en plus d’organismes publics utilisent la comptabilité par activité afin d’obtenir le coût complet pour chacun de ses produits et services. 
Cependant, il peut devenir très difficile de connaître la composition des coûts pour chaque produit et service. En fait, plus l’entreprise offre un service complexe, plus il sera difficile d’obtenir un coût de revient fiable. Le processus peut donc demander des ressources considérables en temps et en argent. Ce processus peut être d’autant plus long si l’entreprise utilise un logiciel de coût de revient désuet qui ne répond plus à ses besoins.

Plusieurs symptômes peuvent permettre à une organisation de se rendre compte que son système de coûts revient peut-être désuet. En voici quelques-uns :

  • Des produits complexes offerts à des prix inférieurs au marché : Par exemple, pour une organisation qui tente d’évaluer le coût de ses services en technologie de l’information. Elle peut se rendre compte en établissant le coût de revient du service en particulier, par exemple, le traitement de données, que son coûts unitaires au MIPS (million d’information par seconde) est beaucoup plus bas que celui du marché. Ceci peut sans doute signifier que certains coûts n’ont pas été considérés et il est possible que le système de coût de revient en soit la cause si celui-ci est désuet.
  • Plusieurs systèmes de coût de revient coexistant au sein de l’organisation : Dans de gros ministères ou organismes publics, il peut arriver qu’on utilise plusieurs systèmes afin d’élaborer le coût de revient des produits et services. Il arrive très souvent que ces systèmes n’interagissent pas ensemble ce qui fait en sorte que le processus de mise à jour du coût de revient peut être long et ardue. 
  • Beaucoup de temps passé sur les projets d’analyse de coût : Une organisation utilisant un système de coût de revient dépassé a de grande chance de passé beaucoup plus de temps à analyser les coûts puisqu’il peut être beaucoup plus difficile de faire une analyse complète lorsque le système est limité au niveau de la recherche d’information. Il est donc difficile d’obtenir l’information désirée.
  • Incertitude quant au prix à soumettre pour faire un profit raisonnable : Les restrictions du logiciel peuvent faire en sorte qu’on doute des résultats obtenus
  • Des gestionnaires sceptiques à l’égard du coût des opérations : Avec un système de coût de revient peu convivial, il sera difficile des faire ressortir l’information de gestion pertinente aux gestionnaires. Par exemple, il peut devenir ardue d’obtenir le coût des activités de soutien allant sur une activité opérationnelle en particulier.
Avantage à utiliser un système de coût de revient performant


Étant donné qu’à la base, l’utilisation de la comptabilité par activité dans une organisation demande énormément de ressources en temps et en argent, il est primordiale que l’organisation se dote d’un logiciel de coût de revient performant qui permettra de répondre à ses besoins.

De plus, l’acquisition d’un logiciel en coût de revient est un investissement important pour une entreprise, il peut en coûter plusieurs centaines de milliers de dollars en coût d’implantation, de licences et de formation des employés. Une organisation ne peut donc pas choisir un logiciel par le simple fait qu’il est moins dispendieux que les autres. Les critères de performances devraient passées bien avant celui du coût de logiciel. Certains organismes gouvernementaux ont compris cette notion et mettent désormais une clause de performance lorsqu’ils doivent faire un appel d’offre pour ce type de logiciel.

Voici certains avantages que procurera un bon système de coût de revient à une organisation :
  •   Un bon système de coût de revient permettra à l’organisation d’obtenir de l’information de gestion pertinente en beaucoup moins de temps. Il est parfois difficile même impossible d’obtenir l’information désirée avec un système de coût de revient désuet ou mal adapté à l’organisme.
  • Une organisation qui utilise un logiciel de coût de revient désuet bon marché peut croire qu’elle fera des économies au niveau de l’achat du logiciel, mais ces économies risquent fort bien de disparaître puisqu’il y a fort à parier que ce système nécessitera beaucoup plus de temps pour être en mesure de sortir des résultats convenables sur le coûts des produits et services de l’organisation.
  • Un bon logiciel de coût de revient est souvent interconnecté avec les autres logiciels de l’organisation tel que les systèmes de comptabilités financière et de suivi budgétaire. Cela permet donc d’éviter des manipulations de données qui pourraient augmenter les risques d’erreurs
  • Avec un système de coût de revient performant, l’organisation ne risque pas de perdre des données. Lorsqu’on utilise un système peu fiable, il peut arriver, surtout lorsqu’on manipule une quantité importante de données, que ce système flanche et qu’on perde des données. Dans cette situation, l’organisation doit souvent recommencer le travail avec la copie de sauvegarde. Ceci veut dire que l’organisation aura perdu une journée de travail si la sauvegarde datait de la veille.
  • En plus de ne pas être en mesure d’obtenir toute l’information nécessaire, un logiciel de coût de revient bas de gamme est souvent peu convivial et il peut être long et pénible pour les employés qui l’utilise d’apprendre toutes ses fonctionnalités. Le support de l’entreprise offrant ce type de logiciel peut également laisser à désirer.

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2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je trouve très intéressant les points apportés sur l’importance d’avoir un bon système de coût. Mais j’aimerais soulever un point important surtout pour les services publics : est-ce prioritaire pour les services publics de connaitre le prix de reviens lorsque le but premier de ces organismes est d’offrir un service à la population. Je comprendre bien le but de savoir le coût de service offert, mais est-ce que ce ne serait pas plus bénéfique à ce genre d’organisme de revoir le coût des processus pour améliorer les services offerts?
    Est-ce que faire un coût de revient est pertinent dans un hôpital public? Ne serait-il pas plus important de s’assurer que les services offerts sont optimaux pour chaque patient peut importent le coût de revient du service? Ne serait-il pas mieux de mettre l’argent dans les services à la place de la gestion administrative, ce qui serait plus bénéfique pour le client au final?

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  2. Bonjour Joel,

    C’est un très bon point que vous amenez. La mission des ministères et organismes n’est pas financière et leur raison d’être est de rendre les services peu importe le coût. Toutefois, dans un moment donné, il arrive que les coûts augmentent et que les sources de financement sont limitées. L’État a deux sources de financement : impôts et taxes et tarification.

    On a les trois scénarios suivants (si on exclue la dette) :

    1. On ne s’intéresse pas aux coûts, ils augmentent avec le temps, on finance avec les impôts et taxes, donc on augmente les impôts et taxes. Un bon modèle de fonctionnement. Toutefois, est-ce durable à long terme? Est-ce que l’État peut croître indéfiniment? Pas sure.
    2.On ne s’intéresse pas aux coûts, ils augmentent avec le temps, on n’augmente ni les impôts et taxes, ni la tarification. Il y aura un service qui va être offert au détriment d’un autre. Quel service versus quel?
    3. On ne s’intéresse pas aux coûts, ils augmentent avec le temps, on finance avec la tarification. Quel pourcentage pour quel produit? Et là, on n’a plus de choix, on doit s’intéresser aux coûts pour établir des tarifs efficaces et équitables.

    D’un autre côté, vous avez raison en disant que les ministères et organismes doivent aussi analyser leurs activités et processus pour rendre leurs services plus performants et les améliorer. Effectivement, il pourrait y avoir des bénéfices à tirer sur cet axe, mais cette analyse demande aussi de mettre des ressources dans l’administration pour la réaliser.

    Pour remédier aux problématiques de financement des services publics et pour améliorer la performance des ministères et organismes, on a besoin de connaître le point de départ, soit de connaître les coûts des produits et services, ainsi que ceux des activités. La méthode qui semble répondre à ces besoins c’est celle de la CPA.

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